Ligue Canadienne de Catch
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Danse macabre (Partie 1)

Aller en bas

Danse macabre (Partie 1) Empty Danse macabre (Partie 1)

Message  Rayer Mer 14 Mai - 1:41

(La caméra ouvre dans la rue, dans le même angle où elle a quitté la dernière fois. Elle montre le bitume qui grésille très légèrement sous une chaude journée, bien que la saison semble être assez peu avancée, et la ligne jaune a été repeinte récemment. On voit de chaque côté un fossé, et des deux côtés de ce même fossé des bandes de terre. Au loin, dans la rue, on remarque d’autres maisons, mais les deux qui sont au niveau du caméraman sont en haut d’une pente douce, de sorte que la portée est assez allongée. On voit un camion de postes qui s’approche. Pas de porte au camion, afin de permettre au petit monsieur moustachu de descendre. Il est vêtu du même pantalon court – le même modèle, mais probablement pas exactement le même pantalon – la casquette à la palette satinée qui réfléchit la lumière du soleil, le sac… Il est, probablement, simplement plus paresseux, sinon la température ambiante a achevé de lui drainer son énergie, et il voulait terminer plus rapidement pour profiter de cette belle journée. Bref, il s’arrête devant la grille de chez Rayer et y prend le courrier, dont une lettre à l’allure assez officielle. Avant de retourner dans son camion, il va chez le voisin et prend le courrier tout en y déposant plusieurs lettres. Il feuillette rapidement, puis, étonné, il traverse la rue et met une lettre dans la boîte de Rayer, les sourcils froncés et la moustache légèrement retroussée, comme s’il avait modifié sa ligne labiale dans un instant d’incompréhension. Il monte ensuite dans son camion et poursuit sa route. La caméra reste en place plusieurs minutes et le fils Rayer tend le bras au travers la grille pour prendre le courrier. Le caméraman s’approche alors lentement et fait signe au petit, qui se rapproche. Celui-ci, qui ne semble pas apprécier du tout la présence de la caméra, retire rapidement sa main de la boîte à courrier et recule de la barrière. Il rentre à l’intérieur à la course, claque la porte, tout cela sans avoir pris le courrier. On attend encore quelques minutes dans un silence inconfortable, puis c’est Rayer qui sort. Il vêt un jean de couleur bleu foncée et n’a pas de chandail. Ses abdominaux sont proéminents, plus que ses autres muscles, ce qui laisse supposer qu’il était en train de s’entraîner. Sa boucle de ceinture est assez volumineuse et représente l’angle nazi, en noir avec une bordure argentée. Le reste de la ceinture est noire et contraste beaucoup avec le pantalon. Il arrive très rapidement en parlant au caméraman.)

Rayer : Qu’est-ce que je vous ai déjà dit? Arrêtez de… Ah… C’est toi? Bon. Je t’ouvre la grille. Et si tu pointes ta caméra sur mon fils, tu vas rejoindre ton copain à l’hôpital, même s’il est probablement sorti après sa chirurgie. On ne l’avait pas amoché tant que ça.

(Rayer sort une télécommande de la poche arrière de son jean et l’aligne sur la porte. En appuyant sur un bouton, la grille glisse des deux côtés pour permettre au caméraman de pénétrer dans la propriété. Alors que celui fait un pas en avant, Rayer s’avance lui aussi, mais plutôt que d’aller à sa rencontre, il se rend jusqu’à la boîte à courrier et prend ce qui s’y trouve, soit une seule lettre. Sans la regarder, il la glisse dans la poche arrière droite de son jean et referme la grille avec la télécommande. Il ouvre ensuite la porte du garage.
Le plus étrange avec celle-ci, c’est qu’on ne trouve pas un garage à proprement parler lorsqu’on ouvre la porte. Il y a une pièce ouverte – puisque le garage a une porte double – où l’on remarque un bon nombre de fauteuils, des armoires regorgeant de livres, etc. Bref, il s’agit là d’une bibliothèque assez bien fournie au niveau livre et qui semble servir aussi de salon de réunion. Au fond à droite, il y a une marche et une porte, laquelle semble communiquer avec l’intérieur de la maison. Dans le coin droit, un drapeau datant de l’époque fasciste allemande. Sur le mur situé au fond du garage, un élément que l’on ne remarque que lorsqu’on s’approche suffisamment, une toile d’assez grosse proportion représentant Hitler au tribunal, en train de faire un témoignage qui semble assez vite. Devant lui, la foule semble survoltée, bien que le peintre l’ait faite assez diffuse, les individus se résumant en des formes assez vagues. Il est a aussi de nombreux objets de collection (casques, crânes, etc.) placés sur des tablettes qui entourent la pièce, entre les bibliothèque. Rayer s’assit dans un divan blanc, et après avoir enlevé ses souliers, y pose aussi ses pieds. Sur une petite table à café, on remarque un exemplaire du « Mythe de Sisyphe », d’Albert Camus. Il referme les portes du garage et pose la télécommande sur la table à café. Le caméraman zoom rapidement sur le motif du livre, mais Rayer commençant à parler, il effectue un pivot. Par le niveau de la caméra, il semble s’être assis sur un fauteuil. On peut aussi le supposer au pincement au coin des lèvres de Rayer. Celui-ci, supposant que c’est peut-être pour une meilleure prise de vue, ne dit mot, cependant.)


Rayer (les sourcils levés) : Tu en veux une copie? C’est un livre très intéressant, tu verras. Il parle de l’absurdité, en quelque sorte, mais non pas où l’on entendus différents auteurs, par la suite. En fait, l’absurdité d’Albert Camus vient surtout de ce que l’on fait chaque jour, sans s’en rendre compte nécessairement. Je parle ici de travaux de type fonctionnaires, de formulaires que l’on remplis jour après jour même si cela ne donne rien de constructif, mais que l’on fait presque par habitude, et cela même si l’on sait qu’on fera la même chose demain sans se poser la question. Cette condition est en elle-même tragique, parce que les gens ne sont pas conscients de cette absurdité, et qu’ils refont leur petit train train quotidien sans se soucier le moins du monde de s’interroger sur le bien fondé de cette opération. Nous y remarquons cependant deux possibilités. La première est celle que j’ai adoptée et c’est de vivre avec le sourire. En effet, Albert Camus dit « Imaginez Sisyphe heureux. » Celui-ci je ne sais pas si vous connaissez son histoire, doit lever un rocher en haut d’une demi-lune. Mais chaque fois qu’il arrive en haut, la pierre déboule jusqu’en bas de la pente. Camus dit qu’il faut savoir sourire de l’inutilité de notre tâche et profiter de ces moments de descente où l’on va chercher le rocher, cela sans se poser de question. C’est une solution en quelque sorte, mais seulement pour les gens faibles, puisque je ne me penche pas sur les inutilités. L’autre chemin, je l’appellerais, à en croire Pile ou Face, la voie Moonchild. Selon Camus, nous pouvons effectivement nous suicider, et porter l’absurde à son point le plus extrême afin d’éviter de vivre cette situation d’absurdité et de répétition plus souvent. Cependant, si Moonchild l’a essayé, il a dû manquer de conviction, puisqu’après deux essais il en était encore incapable.

De ce fait, nous pouvons supposer plusieurs choses : premièrement, même la mort ne veut pas de lui; deuxièmement, il n’est rien capable de porter à bout, même après deux tentatives; troisièmement, il cherchait de l’attention et ne savait comment l’obtenir; quatrièmement, il se sent mal dans sa peau. Toutes ces idées sont, vous le remarquez comme moi, assez négatives, et je ne crois pas qu’on puisse s’attendre à cela d’un meneur d’homme. Ma haine de lui, vous le voyez bien, est non pas seulement basée sur son orientation sexuelle. Je ne me base pas sur ce critère pour indiquer qu’un individu est mauvais, c’est simplement un indicateur, pour moi, selon lequel je me dois de regarder davantage cet individu parce que la probabilité qu’il soit étrange est extrêmement élevée. Conséquemment il n’est pas minable parce qu’il est homosexuel, pas plus qu’il est homosexuel parce qu’il est minable, car Whitaker est minable et semble être hétérosexuel, bien que j’aie encore des doutes à ce sujet. M’enfin. Tout cela pour dire que ma haine est un amalgame des deux, que c’est en quelque sorte un cercle vicieux, ou un peu comme la structure de résonance en chimie, puisque les deux sont présents au même moment dans l’individu étudié, dans ce cas-ci Moonchild.

Je vais cependant vous expliquer comment j’en suis revenu à consulter mon « Essai sur l’absurde » - car c’est son premier nom. La situation actuelle dans la LCC est plus qu’absurde, du fait que je suis l’ennemi numéro un, en quelque sorte, puisque tout le monde me déteste puisqu’ils ne peuvent être comme moi, mais d’un autre côté tout le monde cherche à être mon allié, ce que je trouve assez humoristique. Je dirais, par exemple, que la Princesse m’a écrit une lettre avec grande délicatesse, et qu’elle semble intéressée à être avec moi. Whitaker, avant d’accepter de cirer les bottes de Barnes a failli être dans mon équipe, mais fort heureusement, je me trouve à en être sauvé, ce qui est une bonne chose. Il voulait s’imposer chez moi, mais j’ai tenu mon bout et il se forme son propre clan. Qu’il se trouve ses propres larbins. Il y a aussi le Cirque. Bien que je désapprouve assez fortement leur langage et leur expression, je dois dire qu’ils sont empreints d’un certain pittoresque. Ils sont, en quelque sorte, nos Arlequins des temps modernes, et comme ils suivent la société, ils sont d’autant plus vulgaires. Il faut suivre le courant du siècle, dit-on.

Alors soit, j’accepte que le Cirque se joigne à moi, et me ferai un plaisir de les voir s’attaquer à Whitaker, mais j’aimerais bien m’attaquer seul à Moonchild, histoire de régler quelque histoire qui s’étire. Cependant, si vous pouvez lui préparer… quelque bon gag pour le combat, c’est toujours bien apprécié. Bien des gens pourraient être surpris que Hans-Jakob Rayer accepte le Cirque dans son équipe, et je vais donc justifier mon choix : quelqu’un qui déteste à ce point Whitaker et Moonchild tout en voulant se joindre à moi ne peut être qu’un individu doué de raison. Et comme je serais ravi de les prendre sous mon aile, et que leur être peut être fort utile, je suis ravi de les prendre avec moi. Deux humoristiques gaillards dans leur genre peut toujours épater la galerie, et cela est bon pour les cotes d’écoute, autant que pour mon amusement personnel. Et si mon bonheur peut faire celui de plusieurs autres personnes, qui suis-je pour le leur refuser? Je ne suis tout de même pas un monstre…

En parlant de cote d’écoutes, j’aurais quelque leçon à enseigner à monsieur Barnes. Certes j’étais sarcastique en parlant de ta condition physique – qui ne le serait pas – mais l’idée principale reste la même. Je t’offre la possibilité de rejoindre le clan vainqueur, et même si cela montre un certain parti pris, peut-être cela augmentera-t-il ta crédibilité auprès de tes chers lutteurs? Car un dirigeant de fédération de lutte endomorphe n’a pas une très grande autorité, s’il ne montre pas qu’il sait lutter. Bien sûr tu pourras me dire que Whitaker va te cirer les pompes en public, mais c’est le lèche-cul de la ligue. Comme il n’a pas de talent, il compense en commentaires bien placés. Moi je vais te parler le langage que tu vas comprendre, soit celui du « businessman ». Une plus grande autorité de la part d’un dirigeant te permet d’amener les athlètes où tu veux et ainsi de créer des situations où tu peux mieux nous représenter, ce qui implique des revenus pour la fédération. De plus, si tu luttes, tu fais augmenter les cotes d’écoute, parce qu’il est toujours intéressant de voir quelqu’un lutter qu’on ne savait même pas qu’il pouvait marcher jusqu’à l’arène sans fait une à trois crises cardiaques. Le choix te revient, mais reste que les cotes d’écoute seront au rendez-vous. Et si ton ego ne remonte pas suffisamment après t’être fait cirer les pompes par Shane, il pourrait être très utile de lui envoyer une bonne droite pour ton monter encore un peu dans ta propre estime. C’est une proposition que je te fais, mais encore une fois tu n’est obligé de rien accepter, si tu n’en as pas le courage. Cela fait simplement nul que tu donnes ton nom en tant que candidat potentiel sans réellement t’impliquer. Et quand on s’implique, il est toujours plus intéressant d’être du côté des gagnants, non?

Vient maintenant le cas de Pile ou face, celui qui voudrait n’être du côté de personne mais qui ne peut être seul de son côté. J’ai quelque chose à te proposer qui pourra peut-être t’intéresser. J’en encore des suspicions quant à ton implication dans l’affaire Yuufutsu, mais, si tu joins mon équipe, je suis prêt à laisse glisser cet incident, et je puis même dire que c’était une méprise de ma part, car si tu te joins à mon équipe, cela démontre que tu n’as pas peur de moi, ce qu’il a été difficile à montrer au dernier événement. Et les gens qui peuvent me regarder véritablement en face sont ceux qui ne m’ont rien fait. Conséquemment, je serais prêt à te prendre dans mon équipe. Cependant, j’y mettrais deux conditions, ou plutôt une condition double. Tu devras me répondre clairement, par enregistrement vidéo, que mes us et coutumes ne sont pas démodés. Pas que j’y attache une grande importance, mais une alliance, même si ce n’est que sur un combat, doit se faire dans la croyance en l’autre, et donc dans le respect. La deuxième chose que je vais te demander d’avouer par vidéo, c’est qu’il est triste que Moonchild se soit manqué les deux fois. Mais selon les propos que tu as tenus la dernière fois, je ne crois pas que cela te soit particulièrement compliqué. Je vais aussi t’indiquer pourquoi tu devrais venir dans mon camp. De un tu détestes Whitaker, comme la peste en quelque sorte, et de deux, tu détestes Moonchild. Je ne sais si tu me détestes de manière aussi vive que tu hais Whitaker – bien que dans ton cas la rage ait semblé assez extrême – mais je t’offre tout de même cette possibilité. En plus, si tu viens dans mon camp, comme je constate que tu semble être en conflit avec Barnes, je suis prêt à le saquer, bien qu’il n’ait pas encore accepté ma proposition, si tu viens dans mon camp. Cela t’évite donc du désagrément. Vois donc comme je suis ouvert. Je t’offre plus que pourraient te donner les deux camps, en plus du plaisir de les défoncer. Tu peux même lancer ta pièce afin de savoir sur lequel des deux tu dévideras ta rage.

Rayer

Messages : 68
Date d'inscription : 04/04/2008
Age : 34
Localisation : Ottawa

http://www.editionsavant-garde.com

Revenir en haut Aller en bas

Danse macabre (Partie 1) Empty Danse macabre (Partie 2)

Message  Rayer Mer 14 Mai - 1:43

J’en arrive maintenant au cas Whitaker, notre girouette nationale. Je crois qu’il a changé plus souvent de position que la France a changé de parti politique au dix-neuvième siècle, ou que l’Alsace-Lorraine a changé de possession. Les blagues liées à la grandeur sont d’un niveau de dixième année. Mon garçon est plus évolué que de tels commentaires. N’importe qui qui sait lutter sait que ce n’est pas la taille qui compte, mais la technique – tu dois savoir ça, non? J’ai actuellement la chance de ne pas t’avoir dans mon équipe, puisque tu as décidé de te prostituer auprès de dirigeant de la ligue. Curtis approuve peut-être une telle action car il semble être assez souvent en position de dominé, mais je dois dire que tu fais plus que frôler le pathétisme, puisque tu fonces dedans tête baissée, ce que je n’approuve pas. Tu avais un petit honneur à ton niveau, mais tu viens de le rater, pour ma part, je puis avoir le titre de leader de la LCC puisque j’ai presque la moitié de la fédération qui est prête à m’aider dans mon combat. Quant à Barnes, j’ai déjà justifié mon choix. Qui frapperait dans le patron alors qu’il a la possibilité de te faire suer sang et eau durant les prochaines années de ton contrat? Toi peut-être puisque tu aimes être dans une telle position avec le patron, mais le commun des mortels, les gens qui parlent de manière logique – en cela l’essai sur l’absurde te colle à la peau d’une différente manière – ne feraient pas une telle énormité. Comme je disais, je me purge de ta présence, ce qui est grandiose, mais cela pour m’opposer à nouveau à toi dans un contexte plus formel. Je ne perdrai pas à cause d’un petit lutteur italien pathétique qui vient me faire perdre mon temps sur le ring, mais je vais plutôt te casser lentement les dents et te faire souffrir chacun de tes discours ennuyeux et toutes les petites calamités auxquelles ton existence m’a exposé. Cela, cependant, ne sera fait que dans les règles de l’art, et dans un but de grandeur, puisque que en ressortiras meilleur, un peu plus près de moi, certaines de tes valeurs ayant peut-être changées à mon contact. Par contre, à la vitesse dont tu changes d’avis, je doute que ces principes te marquent longtemps. As-tu déjà songé à te faire traiter pour de la bipolarité?

Un autre individu auquel je voudrais m’attaquer, puisque je suis si populaire dernièrement, serait cet inconnu. Je commencerais…

(Rayer se lève et sort la lettre de sa poche arrière. Elle est légèrement froissée, mais il l’ouvre, en prenant un coupe-papier dans une bibliothèque derrière lui, et titre délicatement la lettre qui se trouve à l’intérieur. Le caméraman se lève et va derrière le fauteuil, en se contorsionnant légèrement pour zoomer sur la feuille de papier. Celle-ci est déchirée, il ne s’agit que d’un bout de feuille, un centre de page pour être plus précis. Sur ce bout de papier, il n’est écrit que « Oui », à l’encre. Pas de point, pas de signature. Aucun moyen de repérer qui l’a écrite, pas d’adresse d’expédition. Rayer se couche sur le divan et regarde la caméra par en bas, ce qui permet d’avoir un assez beau point de vue sur ses trapèzes.)


Rayer (souriant) : C’est expéditif, mais au moins je sais que cet inconnu ne me fera pas de problèmes au prochain événement, puisque j’ai dans ma poche… un lutteur. Que beaucoup connaissent en fait, et je vais devoir passer chez le notaire pour finaliser quelques petites choses. Bref, notre cher inconnu. Je crois que derrière ce nombre de commentaires négatifs se cache une jalousie, parce que personne ne veut choisir le petit nouveau, n’est-ce pas? Tant qu’il n’a pas fait ses preuves. Je vois bien le panorama. Il attend que les trois équipes soient fatiguées, enfin deux sur trois, parce que nous serons tellement de mon côté que nous n’aurons pas le temps de nous fatiguer, il vole une chaise sous le ring et se sent puissant parce qu’il frappe sur tout le monde. C’est probablement un espèce de froussard hors règles qui veut simplement augmenter son amour propre, même s’il tente d’attaquer cette même problématique chez les lutteurs qui se mettent dans mon camp, la cupidité étant souvent liés à un problème d’amour propre, tout comme l’égoïsme. Car si notre jeune ami – ou vieil ami, je ne sais trop – veut que personne ne s’implique, cela lui rend la vie plus facile pour créer une grande traîtrise sur le ring, ce qu’il faut par-dessus tout éviter. Y a-t-il un lutteur qui veut que le petit nouveau prenne les commandes? Je le mérite amplement plus que lui et je prendrai ce titre. Les gens qui ne s’impliquent pas dans ce combat ne s’impliqueront pas pour une seule raison seulement : personne n’en veut dans leur équipe. Certains, comme Whitaker, vont tenter de se créer une équipe et ainsi se sentir supérieur car ils ont un camp à leur nom, d’autres ne seront pas aussi illogiques et décideront de venir sous ma bannière, la bannière de la pureté, et lutteront d’une part pour ce qui est juste, mais surtout pour l’éradication des deux plus formidables impuretés de la ligue. Ces gens qui ont su voir la lumière doivent s’impliquer et ce n’est pas à un marginal dans ton genre, cher inconnu, de les en empêcher. On ne peut parler de la réalité de la guerre sans y être allé soi-même, aussi ne peut-on, si l’on ne s’est pas impliqué dans le combat, se plaindre de l’issue du combat.

Finalement, le dernier et le nom moins absurde, puisqu’il a tenté de se suicider, Curtis Moonchild. Derrière – c’est le mot – les allusions grotesques de ce qu’il a écrit à mon sujet, je peux remarquer qu’il me trouve constant, ce qui est bien, car s’il me méprise je sais que c’est pas crainte plutôt que par supériorité manifeste, et si je reste constant dans ma voie, alors peut-être qu’il comprendre un jour, même si les homosexuels ont souvent tendant à mourir de façon prématurée et à avoir des capacités intellectuelles moindres. Je remarque encore une fois deux possibilités liés à ce dernier fait. Cela explique qu’il doit écouter mes vidéos quatorze fois de suite pour les comprendre mais il ne veut pas l’admettre et préfère dire que je suis ennuyeux – bien que moi, contrairement à Whitaker, je n’ai pas besoin de trois heures de récitation pour dire des choses constructives, bien qu’il ait besoin de travailler amplement dans ce domaine, sinon c’est, comme il dit, que mes propos sont un casse-tête, et que ses facultés affaiblies ne pourraient comprendre adéquatement. Je suis cependant content d’avoir améliorer son teint, comme ça, lorsqu’il aura deux coquards et une lèvre ensanglantée, après le combat, et que le sperme qu’il sucera lui sortira par la fente que ses palettes auront fait dans sa lèvre, je pourrai me dire qu’il ne pourra pas m’actionner, parce qu’il sera retourné à son apparence normal. Il ne pourra conséquemment montrer de photos avant et après au tribunal.

Quant à Whitaker, il n’a pas quitté mon navire, pour la simple et bonne raison que je ne l’ai jamais laissé monter. Je l’ai plutôt laisser à la dérive sur sa chaloupe, en espérant qu’une vague le fasse chavirer, ce qui se passera bientôt. Quant à ma victoire prochaine, soit celle du 22 mai 2008, je dois dire que ce sera une rage de vainqueur et de vengeance. Car je crois que les deux, dans leur fondement – bien que je déteste utiliser ces mots avec toi – sont indissociables. Je veux te vaincre pour me venger et me venger en vainqueur. Je veux le titre de meneur des lutteurs de cette fédération non pas pour moi, mais pour la fédération. En cela je m’écarte de l’égoïsme que reproche l’inconnu, mais aussi je le fais pour le monde, car un monde où tu es absent est un meilleur monde où vivre. Je veux donc te supprimer le plus rapidement possible et te montrer un nouveau camp, à l’extérieur des trois qui sont dans le combat, où tu aurais davantage ta place. Et une fois que tu y seras « comme un Émo », pour reprendre une des insultes chères à Whitaker, de t’être manqué la seconde fois. Et simplement pour augmenter mon délice, je m’assurerai que tu ne pourras jamais essayer une troisième fois. Maintenant éteint cette caméra (il se redresse) je dois retourner m’entraîner.

(Le caméraman sort du garage, les portes se ferment sur « Le Mythe de Sisyphe » qui repose toujours sur la table à café Rayer attend que les portes soient pratiquement fermées et se dirige vers la porte et pendant qu’il pose un pied sur la première marche, un boule de papier tombe sur le sol : il a sûrement jeté le mot qu’il a reçu d’on ne sait trop qui. En arrière plan, la symphonie héroïque de Beethoven, au piano, résonne dans la maison.)

Rayer

Messages : 68
Date d'inscription : 04/04/2008
Age : 34
Localisation : Ottawa

http://www.editionsavant-garde.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser