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Reflets dans l'eau pour bombarde, cuivres et clarinette (pas mal tout le monde) (partie 1)

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Reflets dans l'eau pour bombarde, cuivres et clarinette (pas mal tout le monde) (partie 1) Empty Reflets dans l'eau pour bombarde, cuivres et clarinette (pas mal tout le monde) (partie 1)

Message  Craig Simmons Ven 13 Juin - 2:29

(Les planchers de bois vernis de l’intérieur de la maison de Rayer reflètent un soleil particulièrement faible. Les pieds ancrés dans de volumineuses pantoufles représentant des têtes avec une kippa, les deux boudins gris traînant à ras le sol, Hans-Jakob père traîne les pieds, la mine fatiguée, pour se présenter devant sa fenêtre. La caméra approchant pour nous montrer la vision de notre protagoniste montre la rue. Comme c’est le matin, l’ensemble est assez brumeux, et comme l’indique le très léger éclat sur le parquet, il y a très peu de soleil, puisque celui-ci est étouffé par le brouillard qui gît dehors. La caméra pivote pour montrer un Rayer à la mine aussi grise que la température extérieure. Visiblement, il a plu sur la maison de nombreux jours durant. Le bourdonnement de l’air climatisé révèle une température élevée. Descendant l’escalier dans sa robe de chambre de couleur bleue, Rayer se laisse glisser sur la pointe des marches. Contrairement à son habitude, il semble privilégier la loi du moindre effort, fort connue dans le règne nord-américain. Il tourne ensuite la rampe pour emprunter un couloir menant à sa cuisine. Il passe à côté de massives armoires en acajou pour en ouvrir une et prendre une tasse qu’il remplit aussitôt de grains de café. Parcourant la pièce à la diagonale, il ouvre une porte à la poignée cuivrée pour prendre un appareil à roulement à bille. Ouvrant le couvercle, il y jette les petits grains de café et tourne les deux portions du malaxeur dans des sens opposés. Le bruit de craquement s’amenuise tranquillement au fil des motions et lorsque le son est suffisamment uniforme, Rayer le pose sur un comptoir de marbre blanc et l’ouvre. Les petits grands noirs sont finement écrasés et prêts à mettre dans la cafetière, laquelle part un instant plus tard après que Rayer y ait ajouté de l’eau. Le coude posé sur le comptoir, à demi assoupi, Rayer chambranle en ouvrant et fermant les yeux à intervalles répétitifs. Une fois le clignotement de la cafetière interrompu et les dernières gouttes de café tombés, Hans-Jakob père verse le tout dans une tasse blanche massive et, après avoir ajouté une quantité impressionnante de lait, il met un couvercle blanc pour cacher la couleur du liquide qu’il bois. Levant les yeux vers l’horloge sur le mur, il déchiffre : « 14h00 ». Définitivement, le soleil est très peu brillant dans cette journée et les nuages plus présent qu’ils n’y paraissent. Notre protagoniste prend une très grande gorgée de café – en fait, il termine la tasse gargantuesque en trois gorgées seulement – et il migre vers la porte donnant sur la cour arrière. Il s’agit d’une immense façade vitrée entourée d’un cadre de composite blanc. Bien que ce soit l’été, la fenêtre est doublés, afin de favoriser l’isolement. À l’extérieur, par-dessus l’épaule du lutteur, on voit une piscine creusée, encerclée de pavé uni de couleur beige pâle, très près de la couleur chair, dont le bleu se détache d’une manière presque surnaturelle. Une très grande étendue de gazon est coupée à la perfection. Comme la piscine, il a probablement été nettoyé après que son voisin ait décidé d’y vider sa fosse septique. Néanmoins, tout est en ce moment d’une propreté impeccable. Aucune mauvaise herbe, ni un brin désinvolte qui va à contresens relativement à ses congénères. Plus loin, on remarque un module d’entraînement, du premier regard, on croirait y voir un jardin d’enfant, puisqu’il y a un certain nombre des parties de bois qui s’enchevêtre, mais un zoom de la caméra nous montre des barbelées et de grandes portions de terre sous celle-ci, afin que la personne rampe. Il s’agit en effet d’un parcours militaire complet, mais miniaturisé. On suppose aisément que Rayer fils y fait son entraînement quotidien. Encerclant l’ensemble de la propriété, une imposante haie de cèdre, très verte, est postée devant la clôture de fer forgé. Celle-ci se remarque par les quelques pointes qui dépassent et quelques rares caméras de sécurité, que l’on peut supposer retenues par quelque chose de plus tangible qu’une grand arbuste. Ceux-ci sont aussi très bien coupés, bien entretenus, et selon la couleur trop éclatante dans cette journée grise, on peu supposer qu’ils ont été soit teints, soit recouverts d’herbicides pour enlever les parasite et leur donner un aspect lustré, soit les deux. D’une manière ou d’une autre, ils ne sont pas uniquement naturels. Quoi qu’il en soi, quelque chose cloche lorsque l’on regarde la cour arrière. Un homme se tient devant la haie de cèdre, torse nu dans un jeans. Il tient d’une main une torche artisanale et de l’autre un briquet. Il tente impatiemment de d’allumer ce premier, mais l’air humide l’empêche de parvenir à ses fins. Puisqu’il ne peut mettre le feu à son instrument de destruction de masse, il comment à pousser de tonitruants jurons qui se répercutent en écho. On reconnaît à la voix Craig Simmons, et Rayer ouvre une des fenêtres, qui s’avérait être une porte patio, et il pose son pied recouvert d’une pantoufle à l’extérieur, sur le pavé immaculé. Sa tasse de café vide toujours à la main, il aborde Craig qui se retourne, « en beau tabarnaque », la barbiche dans une légère brise et ses cheveux, éparpillés sur son crâne, partiellement mouillés par les mouvements de la haie.)



Rayer (étonné et colérique) : Qu’est-ce que tu essaies donc de faire?


Craig (les narines légèrement retroussées par la rage, il prend un ton moqueur) : Bin là, osti! Me semble que c’t’évident! J’crisse le feu à ta haie! Mais à pogne pas la câlisse parce qu’est tout trempe!



Rayer (plus calme) : Je crois que tu devrais trouver d’autres explication. Veux-tu que je te fasse un dessin? Tu es sur ma pelouse sans ma permission en train de porter atteinte à ma propriété privée. Tu viens de violer une trentaine de règlements municipaux liés au vandalisme et au bris de matériel, à l’introduction illégale sur mon terrain, etc. Comme tu as déjà mes avocats sur le dos à cause de ta couardise, je ne crois pas que tu arranges ton cas!


Craig (narquois) : Tu veux un dessin, mon p’tit Rayer ? J’vais t’en faire un ! De un, ton esti de terrain, il appartient à la municipalité dans les faits, ce qui fait en sorte que je me trouve sur une terre publique. De deux, tes avocats, je vais m’arranger assez vite avec, tu ne le croiras pas ! Troisièmement, justement, à propos de ma couardise. Tu peux m’expliquer pourquoi je suis certain que si les rôles étaient échangés, tu aurais appelé ça, voyons… « la quintessence d’une stratégie guerrière supérieure » ?



Rayer : Le terrain n’appartient pas à la municipalité du fait que je l’ai payé à la municipalité. Les seuls secteurs qui appartiennent à la municipalité sont situés à l’extérieur de cette haie, et il s’agit d’une bande de trois pieds sur le contour. Et si de quelque manière que ce soit tu y portais atteinte, ce serait l’avocat municipal, puis fédéral que tu aurais sur le dos. De toute manière, tu ne serais pas plus avancé. En ce qui a trait à ta couardise, oui, je peux l’appeler une couardise parce que tu as décidé de rompre un contrat dans le simple but de me back-staber. C’est ce que j’appelle de la couardise. Je frappe au moins de face, Monsieur (il accentue le mot avec une point d’ironie), et si je lui avais donné un nom, je n’aurais sûrement pas emprunté un pléonasme aussi grotesque que : « quintessence supérieure ». Le nom aurait probablement été plus près de « stratégie assurant la quintessence d’un régime diastratique autarcique ». Tout cela parce que…



Craig (agacé) : Pour une raison dont on se câlisse. Tu t’écoutes parler, au moins ? Ça m’étonne pas que tes adversaires perdent, crisse, t’es tellement chiant à écouter que tu les rends dépressifs ! Pense au pauvre Whitaker, là-dedans ! Y écoute ce que tu dis, il saigne du nez pis il se tape une crise d’épilepsie avant de vomir sur son tapis Team Canada ! Pour ce qui est de la couardise, de la part du gars qui a envoyé un p’tit cul de sept ans sacrer un coup dans les gosses de Crow, je trouve ça bizarre à recevoir en sacrament ! Tu as gagné contre Crow d’une autre manière, je sais. Mais moi aussi, j’ai battu Crow... En vérité, tout le monde a battu Crow au moins une fois dans sa vie, mais bon…



Rayer (ennuyé) : Je ne l’ai pas battu de cette manière, tu le sais très bien, et c’était tout à fait légitime. Je pouvais choisir un partenaire de mon choix et il a attaqué Crow par devant. S’il ne portait pas de coquille, c’est son problème à lui, pas le mien. Quant à Whitaker, s’il ne peut pas suivre le flot de mes paroles, je ne vois aucunement en quoi je suis à blâmer. Pour reprendre des mots dignes de Ménard, puisqu’il avait, en bon homme du pays, un langage très imagé, c’est pas parce qu’il a le QI d’une sécheuse épileptique aux couleurs rouges orangées placées dans une cave à l’humidité pour que les fils se frottent et que le courant passe pas bien et que conséquemment le tout entre en décrépitude complète, que je vais me pénaliser et pénaliser le monde de mon opinion juste. Les gens ont droit de savoir, et ce n’est pas un crétin congénital avec un nombre probablement impressionnant de figurines à son effigie enfoncées dans le rectum que je vais empêcher la lumière de poindre au but du tunnel. Alors dégage de ma haie avant que je te mette le feu à la barbichette. En plus ça fait pas propre, on dirait que tu sors du fin fon des Laurentides! (avec un accent tiré du théâtre de Michel Tremblay) Des p’tits gros à barbiche, y’en a sûrement une tonne pis une barge.



Craig (roulant des yeux) : Avec tes plumes, t’es pas vraiment le mieux placé pour jaser de trucs coincés dans le cul, Rayer ! Et si tu les a enlevées, utilise ta place de libre pour planter tes menaces bin profond ! Pour ce qui est de ton petit, c’était de la lâcheté. Tu l’as envoyé au-devant de toi, en sachant très bien que Crow taperait pas sur un enfant. Pis ta maudite excuse de la coquille, come on ! T’es un high flyer, toi aussi ! Essaie de te taper un match avec un jack strap, rien que pour le plaisir de la chose ! Quand à ta maudite opinion épaisse, on en a déjà parlé, tu sais ce que j’en pense, inutile de revenir sur le sujet ! Asteure, décolle, que je finisse de sacrer le feu à c’te maudite marde là !



[color=gray]Rayer : Tu es bien placé pour parler de lâcheté, en donnant des coups illégaux, dans le dos. Au moins j’ai tout fait dans les règles de l’art. Et de toute manière, si Crow a été hi-flyer, ça n’a jamais volé haut, son affaire. Et pis si…

Craig Simmons

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Date d'inscription : 27/05/2008

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Message  Craig Simmons Ven 13 Juin - 2:45

(Rayer lève le bras droit pour pointer Craig mais deux enfants sortent par la porte située derrière Rayer avec une tempête de rire. Le premier est la petite tornade blonde que représente Hans-Jakob fils, vêtu d’un chandail à manches courtes rouges et d’un bermuda en jean, suivi d’une jeune fille, vêtue d’une salopette de couleur claire. Elle a de grands yeux bleus bordés par des cils proportionnels, des cheveux châtains qui semblent ternes par l’absence manifeste d’astre solaire et lui arrivent à la mi-épaule. Son visage est très légèrement large, sa mâchoire semble aussi quelque peu carrée. Hans-Jakob fils bouscule légèrement son père, lequel a la tête tournée vers la porte, et la petite fille, poursuivant le garçon la main tendue, continue sans fermer la porte vitrée et sans s’enfarger, se prend le pied dans la ceinture de robe de chambre de Rayer. Suite à cette tension, la ceinture suit la jeune fille qui la conserve enroulée autour de son pied, et la robe de chambre chute sur le sol, révélant un Rayer vêtu du string léopard qu’il portait lorsque de son premier combat sur scène à la LCC. Le bras toujours pointé vers Craig Simmons, Rayer devient rouge de rage et se retourne vers son fils.)



Rayer (furibond) : Combien de fois t’ais-je dit de ne pas courir à l’intérieur?



Hans-Jakob (perplexe) : Mais papa, on est dehors!



Craig Simmons (pouffant de rire, les larmes au coin des yeux) : L’uniforme de la SS a été modifié dernièrement ?



Rayer (tentant d’ignorer les rires sonores de Craig Simmons, mais sans bouger son doigt qui le pointe) : Dans ce cas ne cours pas près de la piscine. Et la prochaine fois que tu vois que je suis en robe de chambre et que la caméra est prêt, arrange-toi pour que tes connasses de petites amies ne viennent pas s’y mettre les pieds. Si elles ne peuvent pas regarder où elles mettent les pieds, qu’elles restent chez elle. Ce n’est pas non plus une heure pour aller courir chez les gens!



Hans-Jakob : Il est plus de quatorze heure!


Rayer : Et n’essaie pas de me répondre. Et c’est qui elle! Et comment il a fait pour trouver ma maison? Je suis tanné! Je suis tanné de passer mon temps à m’occuper de l’ensemble des petits poltrons de bas étage en son genre, je…



(Simmons, qui avait commencé à rire à voix forte, s’arrête brusquement, saisissant Rayer par épaules.)



Craig (grognant d’une voix menaçante) : Heille, ti-cul ! La connasse, figure-toi que c’est ma fille ! Faque t’as intérêt à faire attention à ta grande gueule si tu veux pas que…


(Au loin, dans la rue, une vieille dame laisse échapper un hoquet de surprise, voyant ces deux hommes musclés, l’un torse nu, et l’autre en J-string, les deux très intimement rapprochés, les deux enfants observant avec attention et appréhension. Remarquant sa présence, Craig a un sourire malicieux, niché dans un coin de sa figure invisible. Brusquement, il se rapproche Rayer, l’entourant de ses bras, avant de crier vers le vieux couple.)



Craig : QUOI ? Ça te dérange, peut-être ? On te demande pas de regarder ! Notre amour vous regarde pas !



Rayer (horrifié) : Dittersdörff, sors de ce corps!



(Scandalisés, les deux septuagénaires quittent brusquement les lieux, Craig étreignant Rayer de toutes ses forces, pour l’empêcher de s’échapper. Aussitôt le couple hors de vue, il le relâche, riant à gorge déployée.)



Rayer (reculant suffisamment pour ne pas être à la portée directe de Craig) : Des plans pour que j’aille chez toi pour mettre le feu à ton monstre de femme. C’est quoi l’idée d’aménager dans ce quartier? Ça avait l’air correct avant que tu te pointes et que tu détruises tout! J’ai jamais connu un croquant aussi prononcé que toi. De toute manière, moi, si je ne me permet pas d’aller chez les gens à qui mieux mieux pour mettre le feu à leur haie parce que j’ai un besoin flagrant d’attention du fait que je n’ai pas été sur la dernière carte du PPV, même en string léopard, je sais garder ma dignité. Je te demanderais donc de quitter ma propriété.



Craig (piqué) : Oh, inquiète-toi pas, le croquant a pas l’intention de rester sur ton pied carré de propriété ! Pis pour répondre à ta question, j’ai eu tout le temps de voir ton camion de déménagement rentrer tes meubles affreux dans ta maison, le grand ! La seule personne qui peut bien ruiner le quartier, c’est toi ! Remarque, je vendrais bien, mais ta présence a sûrement fait descendre la valeur du terrain. Je suis peut-être pas sur la dernière carte du PPV, mais tu sais quoi ? J’en ai rien à chier ! J’ai juste plus de temps pour m’entraîner. Tu me regarderas, dans deux semaines, je te réserve une belle surprise, mon Rayer ! Tu disais que tu voulais un prodige, un miracle ? Ça va arriver, mais certainement pas pour ton bord certain ! Oh, pis…



(Le Canadien allait poursuivre dans sa lancée, mais un cri perçant déchire l’air moite, entre et autour des deux hommes. Un cri de fillette. Ne faisant ni une ni deux, les deux personnages se dirigent vers l’arrière de la maison, d’où proviennent les cris, la musculature découpée de Rayer se détachant de manière très troublante durant la course. Passant à l’intérieur de la maison, il passe entre les pièces, Craig ralentissant son rythme de course, navigant en territoire inconnu, et faisant attention à ne pas se planter dans un meuble. Ainsi, passant habilement entre et au-dessus des meubles, Rayer arrive à l’arrière de manière bien plus rapide, repérant la scène. Les enfants ont essayé le parcours du combattant. Hans-Jakob fils a passé sans problème, mais les cheveux de Gabrielle se sont emmêlés dans les derniers barbelés, plus bas. L’air exaspéré, Rayer se dirige vers elle, et défait ses cheveux de là, par mouvements secs et tirs violents. Simmons arrive pour comprendre l’essentiel de la scène, et voir sa petite glisser sur ses genoux, pour se relever, et accourir vers lui.)



Gabrielle (en larmes) : J’ai maaal !



Craig (soulagé) : C’est correct, ma chouette. Ça fera plus mal, tantôt.



Gabrielle (s’approchant, voulant murmurer à l’oreille de son père, accroupi à côté d’elle, mais parlant visiblement trop fort pour être discrète) : Papa, c’est lui, le monsieur que je dois pas monter dans son auto, même si lui, il me donne des bonbons ?



Rayer (offusqué) : Non mais ça prends une espèce de p’tite campagnarde de bûcheronne en herbe pour venir me dire des niaiseries de même? T’es rien qu’une petite effrontée de pas d’allure. T’as aucun espèce d’avenir et pour ça, tu peux remercier ton père. Comme si j’allais laisser une bestiole dans ton genre rentrer dans ma voiture. J’aurais bien trop peur de la salir! Et avec une mère comme la tienne, y’a pas une maudite chance! Une maudite estropiée! La prochaine fois que ton père essaie de mettre le feu à ma haie, je mets le feu à sa jambe, et probablement à tes cheveux à la même occasion. Peut-être que comme ça tu vas pas les accrocher partout comme une épaisse! T’as jamais pensé que peut-être tu devrais regarder tes extrémités? D’abord les pieds ensuite les cheveux. As-tu envie de finir en femme tronc, la colonne à cinq sous?



(Les yeux de la fillette se remplissent tranquillement de larmes et elles serre plus fort le genou de son père. Hans-Jakob fils regarde, sidéré, bouche bée, la réaction inattendue de son père.)



Rayer (moqueur) : C’est ça, cache-toi dans les jupes de ton père, espèce d’insignifiante. Parce que de toute façon ta mère peut même pas se permettre dans mettre une. Et si tu reviens chez nous, tu vas finir comme Yuufutsu. Il est mort d’avoir été condescendant, comme toi! Jeune vermine haïssable. Ne crois pas que je vais te montrer le droit chemin, tu ne le mérites simplement pas! Et ne me regarde pas avec cet air-là. Je ne donne pas de bonbons aux enfants. Je ne suis pas révérend, moi! Puis n’essaie pas de m’amadouer avec tes cheveux faux blonds, espèce de petite salope pseudo peroxydée. Tes yeux sont pas mieux, on dirait que tu as voulu avoir l’air faussement pur pour avoir ma merci. Est-ce que t’essaie de mettre le grappin sur mon garçon pour le pervertir? Pour tout de suite prend ça dans les yeux, jeune plotte!



(Rayer se penche rapidement et de sa main gauche prend le réservoir du filtreur, lequel est rempli d’un mélange assez peu ragoûtant de gadoue et de feuilles mortes. Il lance le tout au visage de la jeune fille qui se retrouve avec des cheveux boueux et les yeux pleins de sable. Craig, qui avait laissé échapper un petit rire à l’écoute de la question de sa petite fille, se redresse d’un bloc, s’élançant pour frapper Rayer au torse alors que ce dernier faisait un dernier pas vers eux. Déséquilibré par le terrible transfert de force, Rayer recule d’un pas, hésite, tente de retrouver son équilibre, mais bascule dans la piscine derrière lui. Un bruit de claquement prouve qu’il a, en bon québécois, « faite un flatte ». Penché sur la piscine, Craig, rouge de rage, l’engueule joyeusement et copieusement.)



Craig (enragé) : NON MAIS ÇA PREND TU UN OSTI DE MONGOL POUR FAIRE UNE AFFAIRE DE MÊME ! TON FILS POURRAIT SE BLESSER LÀ-DEDANS, PIS TOI, TU TROUVES ÇA NORMAL ? T’ES UN OSTI DE MALADE, RAYER, J’ESPÈRE QUE TU LE SAIS ! TU VOULAIS QUE JE PARTE ? BIN PARFAIT, J’Y VAIS ! MAIS TON GARS VIENS AVEC MOI, PIS T’AS PAS INTÉRÊT À M’EN EMPÊCHER ! PIS LE PROCHAIN COUP QUE T’AURAS ENVIE DE JASER DE MA FEMME PIS DE MA FILLE, ON IRAS DANS LA RUE, HISTOIRE QUE J’T’ARRACHE LA TÊTE TRANQUILLE ! BONNE JOURNÉE, LE CAVE, PIS BONNE TREMPETTE


(Se retournant brusquement, le géant empoigne les deux enfants, l’une par la main, l’autre par l’avant-bras. Furieux, il quitte la cour arrière, laissant un Rayer tout aussi peu content que lui s’extirper de la piscine, ses grands pas obligeant les enfants à trottiner pour garder son rythme. Visiblement étonné par la puissance vocale du monstre (qui dépasse celle ce son père, grosseur du coffre oblige), Hans-Jakob fils ne dit rien, ne sourit même pas. Gabrielle, essuyant les quelques larmes lui coulant au visage, semble aussi impressionnée par le rugissement de son père, mais laisse quand même échapper quelque chose.)





Gabrielle (avec une petite voix hésitante) : Il peut venir chez nous, maintenant ?



Craig : Oui. Son père va être très fâché toute la journée, je préfère qu’il reste loin. Il peut revenir à la maison quand il voudra, après


Hans-Jakob (respectueux mais indécis) : Merci



Craig (sévère) : Toi, prends ton trou. J’ai pas oublié le coup de cochon que tu m’as fait la semaine passée.


(Redevenu silencieux, Hans-Jakob recommence à marcher silencieusement (non sans laisser Craig donner un nouveau coup dans l’aile de la voiture de Rayer), et le trio finit par traverser la longue rue, jusqu’à la Terre promise. L’image coupe.)

Craig Simmons

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