Un réveil surprenant...
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Un réveil surprenant...
Onni Morana Jeu 28 Fév - 13:53
Une semaine plus tôt…
Onni Morana n’arrivait jamais à dormir bien profondément, et ce matin-là ne faisait pas exception. Gardant toujours un œil à demi-ouvert, le finlandais ne semblait pas du tout profiter d’un sommeil léger, mais plutôt d’un grandement troublé et peu reposant. Son œil gauche sans cesse clignotait, son corps se tortillait, ses doigts s’entremêlaient et son être entier était frappé de spasmes irréguliers tandis que la sueur lentement s’égouttait sur son visage. Nul ne sait ce qu’il pouvait bien rêver à ce moment, mais la seule vision de son état terrorisé suffisait à dissiper toute envie d’en trouver la cause.
Ce sommeil agité du fragile homme fut alors tranché par un court mais fracassant éclat métallique résonnant beaucoup trop près à son goût du rêveur angoissé. Le gémissement qu’il poussa à son réveil tirait son origine autant de l’effroi que du chagrin, et dans un geste très vif, instinctif, le finlandais recouvrit sa tête de la couverture qu’il avait plus tôt repoussée jusqu’à ses pieds tant la chaleur du cauchemar l’accablait. Les instants passaient lentement dans un silence inconfortable, interrompu uniquement par l’angoisse qui transparaissait de sa respiration trop rapide.
Lentement, évitant par tous les efforts du monde de rompre ce silence inquiétant qui pourtant l’apaisait, Onni rabaissa la couverture jusque sous yeux, dont les pupilles s’étaient allongées dans un manifeste de frayeur. La silhouette du jeune homme tremblait alors qu’il se glissait maladroitement mais tout de même délicatement hors du lit, son regard girouettant vers tous les Nord possibles à la recherche du moindre signe de danger. Enfin debout, la rigidité nerveuse de son corps engourdi surprenait tandis qu’il mettait un temps fou à se rendre à la porte de sa chambre, ses gestes brusques ralentis par les filets de l’incertitude.
Prenant le plus grand soin, toujours, pour rendre le bruit de chacun de ses mouvements le plus inexistant possible, le finlandais au teint légèrement pâle libéra les trois verrous qui gardaient sa chambre en sécurité, puis entrouvrit la porte et glissa un œil attentif dans l’embrasure. Ne prélevant aucun danger potentiel, Onni Morana, toujours aussi lentement, se mit à ouvrir la porte, mais le craquement qu’elle fit surprit le silence, et les yeux du finlandais s’accroissaient au même rythme que le passage qu’il créait, tandis que son corps se rabattait sur lui-même dans une carapace de protection inefficace.
Aussitôt qu’il eut mit le pied hors de la pièce, le même bruit retentit à nouveau, à la seule différence que sa puissance était moindre. À premier coup effrayé, le finlandais eut le réflexe de faire deux pas de recul pour regagner la sécurité de sa chambre, mais une courte réflexion lui fit plutôt gagner confiance, et le premier signe d’un mince sourire apparut enfin sur son visage pour la première fois depuis le soir précédant, au moins. Le bruit semblait venir de l’extérieur, et semblait surtout s’être éloigné de sa demeure : il pouvait respirer en paix, son heure n’était peut-être pas venu aujourd’hui, finalement.
Il se dirigea vers la porte d’entrée, d’un pas plus confiant et rapide bien que toujours crispé, et glissa ses doigts entre les stores pour les écarter et jeter un coup d’œil discret à l’extérieur. Le soleil commençait à peine à se lever et les quelques rayons du soleil qui parvenaient jusqu’à lui arrivaient si directement qu’il eut d’abord mal aux yeux, mais, après quelques secondes, il parvint à discerner quelques formes, dont principalement celle du facteur qui, maintenant de l’autre côté de la rue, déposait le courrier dans la boîte à lettres qui, en se refermant, faisait un bruit identique à celui qui l’avait réveillé.
Comprenant qu’il avait du courrier, Onni entama de déverrouiller les quatre serrures qui encombraient la porte d’entrée et ne l’ouvrit que très peu, très rapidement, ne laissant que l’espace nécessaire pour passer un bras, qu’il étira afin d’atteindre la boîte à lettres. Deux enveloppes de même forme avaient été déposées, et Morana fut très surpris de s’apercevoir qu’il ne s’agissait pas de comptes à payer, cette fois. Un regard plus attentif sur la première enveloppe lui permit de trouver son nom, puis les lettres LCC et le nom de Brad Barnes, tout deux surgissant d’un passé pas si lointain.
Intrigué, il entreprit d’ouvrir l’enveloppe assez rapidement, y trouva une lettre très peu personnalisée si ce n’était de son nom écrit en quelque part dans l’introduction et en apprit la réouverture prochaine de la Ligue Canadienne de Catch, lors d’un évènement très spécial où aurait lieu un combat pour la ceinture mondiale et un bonus de cinq millions de dollars, et une prime de dix millions sur la tête de Kauderwelsh pour des raisons non précisées. Un contrat, accompagné d’une tonne de formalités inutiles, suivait la lettre. Le finlandais n’eut pas besoin de réfléchir trop longtemps pour prendre une décision. Sa première expérience dans la grande ligue lui avait été très bénéfique, et, bien que quelques risques se rattachaient au métier, il allait sans dire que la LCC lui avait procuré lors de son prmeier passage une meilleure protection que jamais il n’avait eu auparavant…
Il jeta la première enveloppe sur la causeuse qui se trouvait à la droite de l’entrée et s’attarda sur la deuxième. L’étonnement fit se froncer ses sourcils lorsqu’il aperçut le nom de « Pile ou Face » sur le dessus de la seconde enveloppe. Il regarda à nouveau la première enveloppe et y trouva un autre papier, beaucoup plus court que tous les autres, sur laquelle l’écriture manuelle de Brad Barnes laissait présager une lettre, cette fois, beaucoup plus personnalisée.
Cher Onni Morana,
J’ai fait parvenir à votre adresse l’offre de contrat de Pile ou Face. N’ayant jamais eu accès à sa véritable identité et lui n’ayant pas eu dernièrement de domicile fixe autre que le cirque, il m’a été impossible de retrouver la trace de Pile ou Face. J’ai contacté tous les cirques que j’ai pu trouver, et les dernières nouvelles à son propos date d’il y a de ça déjà trois mois, alors qu’il aurait fait une vilaine chute. Depuis, plus rien à son propos nulle part. Comme vous sembliez être le lutteur de la LCC le plus en lien avec lui lors de la fermeture il y a deux ans, j’ai pensé que vous seriez sans doute le plus propice à lui faire parvenir l’information.
Je vous remercie d’avance,
Brad Barnes
Président et Propriétaire de la LCC
[À suivre...]
Onni Morana n’arrivait jamais à dormir bien profondément, et ce matin-là ne faisait pas exception. Gardant toujours un œil à demi-ouvert, le finlandais ne semblait pas du tout profiter d’un sommeil léger, mais plutôt d’un grandement troublé et peu reposant. Son œil gauche sans cesse clignotait, son corps se tortillait, ses doigts s’entremêlaient et son être entier était frappé de spasmes irréguliers tandis que la sueur lentement s’égouttait sur son visage. Nul ne sait ce qu’il pouvait bien rêver à ce moment, mais la seule vision de son état terrorisé suffisait à dissiper toute envie d’en trouver la cause.
Ce sommeil agité du fragile homme fut alors tranché par un court mais fracassant éclat métallique résonnant beaucoup trop près à son goût du rêveur angoissé. Le gémissement qu’il poussa à son réveil tirait son origine autant de l’effroi que du chagrin, et dans un geste très vif, instinctif, le finlandais recouvrit sa tête de la couverture qu’il avait plus tôt repoussée jusqu’à ses pieds tant la chaleur du cauchemar l’accablait. Les instants passaient lentement dans un silence inconfortable, interrompu uniquement par l’angoisse qui transparaissait de sa respiration trop rapide.
Lentement, évitant par tous les efforts du monde de rompre ce silence inquiétant qui pourtant l’apaisait, Onni rabaissa la couverture jusque sous yeux, dont les pupilles s’étaient allongées dans un manifeste de frayeur. La silhouette du jeune homme tremblait alors qu’il se glissait maladroitement mais tout de même délicatement hors du lit, son regard girouettant vers tous les Nord possibles à la recherche du moindre signe de danger. Enfin debout, la rigidité nerveuse de son corps engourdi surprenait tandis qu’il mettait un temps fou à se rendre à la porte de sa chambre, ses gestes brusques ralentis par les filets de l’incertitude.
Prenant le plus grand soin, toujours, pour rendre le bruit de chacun de ses mouvements le plus inexistant possible, le finlandais au teint légèrement pâle libéra les trois verrous qui gardaient sa chambre en sécurité, puis entrouvrit la porte et glissa un œil attentif dans l’embrasure. Ne prélevant aucun danger potentiel, Onni Morana, toujours aussi lentement, se mit à ouvrir la porte, mais le craquement qu’elle fit surprit le silence, et les yeux du finlandais s’accroissaient au même rythme que le passage qu’il créait, tandis que son corps se rabattait sur lui-même dans une carapace de protection inefficace.
Aussitôt qu’il eut mit le pied hors de la pièce, le même bruit retentit à nouveau, à la seule différence que sa puissance était moindre. À premier coup effrayé, le finlandais eut le réflexe de faire deux pas de recul pour regagner la sécurité de sa chambre, mais une courte réflexion lui fit plutôt gagner confiance, et le premier signe d’un mince sourire apparut enfin sur son visage pour la première fois depuis le soir précédant, au moins. Le bruit semblait venir de l’extérieur, et semblait surtout s’être éloigné de sa demeure : il pouvait respirer en paix, son heure n’était peut-être pas venu aujourd’hui, finalement.
Il se dirigea vers la porte d’entrée, d’un pas plus confiant et rapide bien que toujours crispé, et glissa ses doigts entre les stores pour les écarter et jeter un coup d’œil discret à l’extérieur. Le soleil commençait à peine à se lever et les quelques rayons du soleil qui parvenaient jusqu’à lui arrivaient si directement qu’il eut d’abord mal aux yeux, mais, après quelques secondes, il parvint à discerner quelques formes, dont principalement celle du facteur qui, maintenant de l’autre côté de la rue, déposait le courrier dans la boîte à lettres qui, en se refermant, faisait un bruit identique à celui qui l’avait réveillé.
Comprenant qu’il avait du courrier, Onni entama de déverrouiller les quatre serrures qui encombraient la porte d’entrée et ne l’ouvrit que très peu, très rapidement, ne laissant que l’espace nécessaire pour passer un bras, qu’il étira afin d’atteindre la boîte à lettres. Deux enveloppes de même forme avaient été déposées, et Morana fut très surpris de s’apercevoir qu’il ne s’agissait pas de comptes à payer, cette fois. Un regard plus attentif sur la première enveloppe lui permit de trouver son nom, puis les lettres LCC et le nom de Brad Barnes, tout deux surgissant d’un passé pas si lointain.
Intrigué, il entreprit d’ouvrir l’enveloppe assez rapidement, y trouva une lettre très peu personnalisée si ce n’était de son nom écrit en quelque part dans l’introduction et en apprit la réouverture prochaine de la Ligue Canadienne de Catch, lors d’un évènement très spécial où aurait lieu un combat pour la ceinture mondiale et un bonus de cinq millions de dollars, et une prime de dix millions sur la tête de Kauderwelsh pour des raisons non précisées. Un contrat, accompagné d’une tonne de formalités inutiles, suivait la lettre. Le finlandais n’eut pas besoin de réfléchir trop longtemps pour prendre une décision. Sa première expérience dans la grande ligue lui avait été très bénéfique, et, bien que quelques risques se rattachaient au métier, il allait sans dire que la LCC lui avait procuré lors de son prmeier passage une meilleure protection que jamais il n’avait eu auparavant…
Il jeta la première enveloppe sur la causeuse qui se trouvait à la droite de l’entrée et s’attarda sur la deuxième. L’étonnement fit se froncer ses sourcils lorsqu’il aperçut le nom de « Pile ou Face » sur le dessus de la seconde enveloppe. Il regarda à nouveau la première enveloppe et y trouva un autre papier, beaucoup plus court que tous les autres, sur laquelle l’écriture manuelle de Brad Barnes laissait présager une lettre, cette fois, beaucoup plus personnalisée.
Cher Onni Morana,
J’ai fait parvenir à votre adresse l’offre de contrat de Pile ou Face. N’ayant jamais eu accès à sa véritable identité et lui n’ayant pas eu dernièrement de domicile fixe autre que le cirque, il m’a été impossible de retrouver la trace de Pile ou Face. J’ai contacté tous les cirques que j’ai pu trouver, et les dernières nouvelles à son propos date d’il y a de ça déjà trois mois, alors qu’il aurait fait une vilaine chute. Depuis, plus rien à son propos nulle part. Comme vous sembliez être le lutteur de la LCC le plus en lien avec lui lors de la fermeture il y a deux ans, j’ai pensé que vous seriez sans doute le plus propice à lui faire parvenir l’information.
Je vous remercie d’avance,
Brad Barnes
Président et Propriétaire de la LCC
[À suivre...]
Onni Morana- Messages : 15
Date d'inscription : 25/02/2008
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